Lettre #13 – À ma sagesse qui est déjà là

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Aujourd’hui, je prends le temps d’écouter.

Après des jours de démarches, de formulaires, de papiers pour rejoindre mon époux en Alaska – un cadeau d’anniversaire inattendu et magnifique – je m’offre une pause.

J’ai passé des heures en ligne, et pourtant ce matin, malgré une nuit trop courte, j’ai déroulé mon tapis.

Le yoga m’a ramenée à moi.

Et dans ce calme retrouvé,

je ressens ta présence.

Toi, ma sagesse.

Toi qui es déjà là.

Je ne t’ai pas souvent écoutée.

Je t’ai laissée derrière moi, étouffée sous le bruit des désirs, des décisions précipitées, des quêtes extérieures.

Tu criais parfois, mais j’étais sourde de peur, d’impatience, de besoin d’aller vite.

Et j’ai couru. Couru vers ce que je croyais être les bonnes directions.

J’ai choisi, souvent à contre-courant de toi,

et j’ai vécu les conséquences :

le stress, les retours en arrière, les nœuds à défaire.

Mais peut-être fallait-il que je me trompe,

pour comprendre la valeur de ta voix douce.

Et puis il y a ces moments…

où des gens me posent une question,

et des mots sortent de ma bouche que je n’ai jamais appris.

Et pourtant je les sais.

Je les dis avec certitude.

Comme si quelque chose en moi se souvenait pour moi.

Et c’est toi, encore.

Toi, ma sagesse enfouie.

Je ne suis pas encore une sage.

Mais parfois, je m’en approche.

Comme ce jour où j’ai imaginé partir dans un monastère bouddhiste,

quand l’amour était incertain.

J’avais soif de silence, de profondeur,

de cette part de moi que je sentais… mais que je n’avais pas encore osé écouter.

Aujourd’hui, je suis une femme mariée.

J’aime mon époux.

Il est fait de sel, de vent et de vérité.

Avec lui, j’apprends.

Alors non, je n’ai pas fui vers les montagnes.

J’ai choisi un autre chemin.

Plus vivant.

Plus imparfait.

Peut-être plus vrai.

Ma sagesse,

je ne te chercherai plus au bout du monde.

Tu es ici.

Dans mon souffle.

Dans mes gestes.

Dans les mots qui montent quand je me tais.

Merci d’être restée.

Merci d’avoir attendu que je sois prête.

Inna

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