
Ma douce lumière,
Combien de fois t’ai-je oubliée,
comme on oublie une étoile derrière un rideau de nuages ?
Tu as toujours été là, immobile, patiente,
mais je t’ai souvent repoussée,
croyant qu’il fallait mériter le droit de briller.
Je t’ai dit « pas encore »,
je t’ai dit « attends »,
comme si je devais apprendre mille choses
avant de t’autoriser à exister.
Et pourtant, tu étais déjà entière, déjà parfaite,
comme la lune qui n’a pas besoin de prouver qu’elle éclaire la nuit.
Je me souviens du jour où je t’ai retrouvée.
C’était dans ce silence sacré d’une retraite,
guidée par un Lama qui nous invitait à marcher en nous-mêmes.
J’ai vu cette petite fille blanche et radieuse,
dansant et riant comme si elle savait depuis toujours.
C’était toi.
C’était moi.
Aujourd’hui, ma lumière,
je t’appelle à briller sans retenue,
non pas pour être vue,
mais pour réchauffer,
pour inspirer,
pour réveiller les flammes endormies dans les cœurs qui se croient éteints.
Brille.
Je suis prête à te suivre.
Inna



