Lettre #28 – À mon souffle de vie

Close-up of hands throwing vibrant purple powder outdoors, capturing motion and color.
A close-up of a dandelion with seeds dispersing into the blue sky, symbolizing change.

Tu es là depuis le commencement.

Avant les mots, avant les pensées,

Tu es venu t’installer en moi

comme une promesse discrète,

un chant muet entre l’âme et la matière.

Les anciens disent que tu es le lien.

Le pont entre ce que je vois et ce que je sens.

Les yogis t’appellent prāṇa,

souffle vital, énergie divine.

Les peuples racines disent que tu es le vent sacré

qui passe en nous pour nous rappeler que nous sommes vivants.

Les soufis murmurent que tu es le nom de Dieu,

chuchoté à chaque inspiration,

oublié à chaque expiration.

Et moi ?

Moi, je t’ai trop souvent ignoré.

Je t’ai abandonné dans les matins trop pressés,

retenu dans les soirs d’angoisse,

coupé dans mes peurs,

déformé par mes exigences.

Mais tu es resté.

Tu ne m’as jamais quittée.

Tu es mon retour.

Mon rappel.

Ma présence.

Quand je t’écoute, mon esprit se calme.

Quand je t’honore, mon corps se dénoue.

Quand je t’accueille,

je me retrouve.

Les maîtres zen disent qu’un seul souffle conscient

peut suffire à toucher l’éternité.

Et les femmes-médecine nous rappellent

que le souffle est la première guérison,

le chant du corps

avant les mots, avant les larmes.

Aujourd’hui, je reviens à toi

non pas comme à une technique,

mais comme à un ami perdu de vue.

Je veux t’habiter plus pleinement,

te suivre comme un tambour secret,

te ressentir jusque dans mes gestes les plus simples.

Quand je marche. Quand je prépare le thé.

Quand je caresse la mer des yeux.

Quand j’embrasse la vie.

Je ne te prends plus pour acquis.

Car tant que tu es là,

rien n’est perdu.

Tout est possible.

Tu es ma prière silencieuse.

Mon fil sacré.

Mon souffle de vie.

Et je t’aime.

— Inna

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Scroll to Top