Lettre 33 – À ma compassion profonde

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Ce matin, j’étais en lutte avec moi-même.

Rien n’allait.

Je me répétais que je n’étais pas à la hauteur, que je n’arriverais jamais au but.

Depuis deux jours, pas une ligne écrite. Comme si mon esprit s’était figé, ralenti, refusant d’avancer.

J’ai ouvert mon journal… et tout ce que j’ai réussi à écrire, c’est :

« Aujourd’hui, je vais écrire. »

Puis… le silence.

Un grand espace vide à l’intérieur.

Et, avec lui, ce goût amer de déception.

Cet après-midi pourtant, un message est arrivé.

Une amie m’écrivait qu’elle avait tout lu.

Et, en quelques mots, elle a rallumé quelque chose en moi.

Mon cœur s’est réchauffé.

Alors j’ai décidé : aujourd’hui, j’écrirai à toi, ma compassion profonde.

Celle qui vit, discrète et silencieuse, au plus profond de ma nature.

Mais avant… il faut que je comprenne.

Qu’es-tu vraiment ?

Un sentiment ? Un geste ? Un mot ?

Pourquoi es-tu parfois si difficile à atteindre ?

Je me demande souvent…

Et si le monde n’avait pas besoin de toi ?

Si la joie était notre état naturel, et que la souffrance n’existait presque pas ?

Si le bonheur était aussi ordinaire que le souffle, et la peine aussi rare que les éclipses ?

Si, comme l’a écrit Tolstoï, « le bonheur est une allégorie et le malheur une histoire », tout s’inversait, et que le malheur devenait une allégorie, et le bonheur… toute l’histoire ?

Alors… que deviendrais-tu, compassion ?

La vérité, c’est que je ne suis pas certaine de te connaître vraiment.

Je t’ai parfois confondue avec la pitié.

Pourtant, je sais que tu es plus grande que cela.

Je te pressens comme un état supérieur, un mélange d’amour immense, de bonheur pur et d’épanouissement profond.

Et j’aimerais te sentir pleinement, sans conditions, sans arrière-pensées.

Mais ma nature curieuse et méfiante m’amène parfois à douter, même des gestes des plus grands maîtres.

J’imagine derrière chaque action une raison cachée.

Et pourtant… je sais que tu es là.

C’est grâce à toi que je sais aimer.

C’est grâce à toi que je pleure devant la souffrance des êtres vivants.

Quand je vois la douleur, tu me pousses à comprendre, à apprendre, à aimer sans condition, à agir sans attente, à donner sans raison.

Et aujourd’hui, ma compassion, je te tends la main.

Je veux te rencontrer pleinement.

Non comme une invitée rare…

Mais comme une amie intime, qui m’accompagnera jusqu’au dernier mot.

Lokāḥ Samastāḥ Sukhino Bhavantu

Puisse tous les êtres, partout, soient heureux et libres.

Et que mes pensées, mes paroles et mes actions y contribuent, ne serait-ce qu’un peu.

-Moi

Inna

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