Je t’entends, moi qui doute, moi qui tourne en rond dans mes pensées. Je veux choisir juste, je veux que tout soit parfait, et à force je m’épuise. Je cherche la sécurité dans mille scénarios, et au bout, il ne reste que la fatigue et le regret.
Écoute… l’hésitation n’est pas un défaut. C’est mon cœur qui prend le temps, c’est mon âme qui ne veut pas se tromper de chemin. Mais je me rappelle : aucun pas n’est une erreur, chaque pas est une expérience.
Je crois devoir aller jusqu’au bout de chaque idée, de chaque désir, même quand je sais que ce n’est pas la bonne voie. Mais je n’ai pas à m’enchaîner à tout ce qui naît en moi. J’ai le droit de poser ce qui est lourd, j’ai le droit de dire : « Non, ce n’est pas pour moi. »
Je sais que j’ai peur de manquer, peur de rester seule, peur de vieillir et de ne pas avoir assez. Ces peurs murmurent fort, mais elles ne disent pas la vérité. La vérité est que, là où je suis en paix, j’ai tout ce qu’il faut. La simplicité suffit.
Je me demande : « Pourquoi je reste couchée, collée à l’écran, quand je devrais agir ? » Parce que mon corps cherche un refuge facile. Mais je sais aussi : mon souffle, une marche, un instant dehors peuvent me donner une paix bien plus profonde qu’aucun écran.
Un jour, je connaîtrai ce pas clair, cette certitude tranquille. J’avancerai sans trop de questions, avec la confiance que la vie me portera. Ce jour-là viendra, pas parce que je serai devenue parfaite, mais parce que j’aurai appris à écouter plus doucement mon âme.
Alors, petite âme hésitante en moi, repose-toi. Ne me condamne pas pour mes détours, ils font partie du chemin. Je respire, je laisse le tumulte s’apaiser. Et je me rappelle : la route apparaît toujours quand la mer intérieure se calme.
Je suis là pour moi-même, et je m’accompagne, pas pour me presser, mais pour m’apprendre la paix dans chaque choix.
-Moi
Inna
