Lettre #46 – À ma seconde naissance

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A vivid red water lily blooms elegantly on a serene pond, reflecting its beauty.

Moi, ne crains pas ce feu qui brûle tes nuits.

Il ne vient pas pour t’anéantir, mais pour te purifier.

Chaque bouffée de chaleur est une vague de ton être qui se transforme,

chaque battement affolé de ton cœur est le tambour de la vie

qui te rappelle que tu es encore ici, encore vivante.

Ne te trompe pas : ce passage n’est pas une fin.

C’est une traversée.

Comme la mer qui rejette ses marées,

ton corps rejette ce qui doit mourir en toi

pour qu’une autre part puisse naître.

Oui, il y a la fatigue, la lourdeur, la glace mangée sans faim,

les chiffres de la balance qui troublent ton regard.

Oui, il y a le silence du désir,

et cette question qui gronde : « Est-ce fini ? »

Mais comprends ceci : ce n’est pas la fin,

c’est le seuil d’un autre commencement.

La première naissance t’a donnée au monde extérieur :

tu as appris à plaire, à bâtir, à fonder, à courir.

Cette seconde naissance te rend au monde intérieur :

elle t’apprend à respirer, à écouter, à contempler,

à marcher en liberté loin du regard des autres.

Ne regrette pas tes anciennes flammes :

elles ont servi leur temps.

Accueille maintenant la braise profonde

qui ne s’éteint plus, qui chauffe ton cœur sans le consumer.

Ta seconde naissance est une bénédiction déguisée.

Elle te rend indifférente aux jugements,

elle t’enseigne l’essentiel,

elle t’offre la vraie liberté :

celle de ne plus courir après l’ombre des désirs,

mais de reposer dans la lumière de ton être.

Ne fuis pas ce passage.

Assieds-toi en son centre.

Respire.

Tu découvriras qu’au-delà des inconforts et des peurs,

se tient une femme neuve,

sereine, souveraine, entière,

qui n’attendait que ce seuil pour paraître

Inna .

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